Comme un goût de mission de vie

La vie est un puzzle dont on assemble les pièces chaque jour

Gilles Legardinier

Je tiens d’abord à commencer cet article en précisant qu’il n’y a aucuns caractères religieux à mes propos. 

Je suis athée ou pour être plus exacte, je ne suis pas croyante dans un quelconque Dieu.

 

J’ai pourtant des croyances, entre autre, celle de penser qu’il y a des « puissances supérieures », je crois qu’il n’y a pas rien après la mort, sans savoir bien sûr ce que c’est.

Je crois que rien est éternelle hormis les âmes. je prie même parfois, oui je prie, à ma façon, en parlant à ces puissances et/ou à ces âmes.

Je leur parle et je leurs transmets mes doutes, mes peurs, mes faiblesses et mes forces. Je me confie à ma grand-mère par exemple, partie il y a quelques années et qui continue, j’en suis sûre, à veiller sur moi.

 

Dans mes croyances, il y a aussi celle de penser que nous avons une « mission » dans notre vie. Nous sommes nés et avons été « incarnés » dans notre famille pour une raison.

Il y a des gens qui (parce que très cartésiens), ne se poseront jamais la question, pour autant cela ne veut pas dire qu’ils n’en ont pas et même qu’ils ne l’auront pas accomplie, même malgré eux.

Lorsque le bilan arrive aux portes du départ vers le ciel, nombreux sont ceux qui se disent « j’aurai du », « j’aurai voulu », « si j’avais su ».

 

Personnellement, je me suis longtemps posé cette question : Pourquoi...

 

Pourquoi ai-je cette vie si chaotique ? Et dans le domaine sentimental surtout.

 

Je suis passée d’histoires farfelues à douloureuses. De cœur en cœur et d’échec en échec.

En ayant quand même connu l’amour, je vous rassure.

M’investissant, donnant mon maximum et pourtant à un moment donné cela ne suffisait jamais.

 

Lors de ma dernière histoire, j’ai atteint une limite d’acceptation, parce que j’étais tellement convaincue que c’était « le bon ». Tout fonctionnait, on se projetait, on s’aimait. Oh oui bien sûr des choses étaient à améliorer mais pas au point d’en arriver à une séparation.

 

Alors, une fois que du temps avait apaisé mes blessures, j’en suis revenue à ma question de base : « POURQUOI ».

Le plus comique, c’est que la réponse m’a été donnée par un autre homme, avec qui j’avais fais un bout de chemin et qui a repris récemment contact avec moi.

Nous ne sommes pas resté longtemps ensemble mais c’est quelqu’un que j’ai toujours, malgré tout, apprécié.

Il m a dit « je n’étais pas prêt et tu m’as aidé à m’en rendre compte ».

 

« Tu m’as aidé », voilà le point fort de la phrase, en tout cas cela m’a comme percuté (une révélation).

Du coup, j’ai fais le bilan de mes histoires passées, je parle de celles, qui d’une manière ou d’une autre on vraiment comptées.

J’ai rebouquiné mes relations, comme un livre. Je les ai réouvert, j’ai relu des chapitres, j’ai visualisé les couvertures, et j’ai écris les résumés.

 

Et la constante, c’est que pour tous ces hommes et donc pour toutes ces histoires, la finalité était la même. Je les avais « aidé » a se rendre compte de quelque chose. Une chose non seulement déterminante pour nous (le couple), mais pour eux.

Une chose qui a fait, qu’ils ont prit un virage ou changé de chemin pour leur vie.

 

Pour chacun, cette « chose » était différente, mais le déclencheur c’était moi, de part mes questions, ma façon de vivre, de les regarder, de les valoriser ou de les aimer...

 

Injuste me direz vous ? C’est vrai sur le coup, on perçoit ça comme une injustice, mais avec du recul et en ayant la conviction que tout est juste et que rien ni personne n’est hasard, on comprend que non. 

J’étais sur leur chemin, pour ça, « aider à prendre conscience de... » et ils étaient sur le mien pour que je puisse accomplir ma mission de vie, à mieux me connaître moi-même.

 

Aujourd’hui, je l’ai compris ou du moins, j’en ai la conviction.

 

 

 

A quoi cela va me servir? 

 

Ma route, désormais, sera différente. Non pas que je cesserai d’aider, (au contraire) mais en ayant cette conscience, je pourrais le faire d’une meilleure manière, en étant plus « alignée ».

Je saurais et savoir c’est salvateur. Je n’aurai plus ce sentiment d’injustice, et je n’aurai, surtout, plus la sensation de servir de « faire valoir ». Une acceptation consciente, et de ce fait, je ne me sentirais plus obligée de m’oublier pour mieux surélevé un autre.

 

En ayant prit conscience de cette mission de vie, c’est pour moi, une délivrance.

Certains y verront une manière de « justifier » mes échecs sentimentaux. Et je peux le comprendre.

 

Cela dit, si on doit n’y voir qu’une seule chose, c’est que ces expériences m’ont rendues plus fortes.

Et qu’aujourd’hui, dans cette compréhension, j’ai réussi à arrêter le disque de la répétition.

 

A bientôt sur une nouvelle tranche de vie...

 

 

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