Adopter un chien en refuge

Un point que vous devez connaitre à mon sujet, c’est que j’ai une passion infinie pour les animaux, encore plus pour les chiens, et encore plus plus pour MON chien.

 

Il s’appelle Ugo, (Ugo sans H), il a 6 ans, il est grand, fort, intelligent, monstrueusement gentil, foufou, joueur, câlin, en un mot : parfait.

Allé j’arrête là, (mais tout est vrai et sans exagération, promis !)

 

Antérieurement, j’avais déjà eu une chienne, qui s’appelait Luna, la chienne de la famille. Nous l’avions adoptée en refuge à Genève. Ma mère un jour nous a fait cette immense surprise à mon frère et à moi.

J’aurai pour toujours une tendresse particulière pour cette louloute, parce que ça été mon premier animal, mais aussi, parce que nous avons noué, elle et moi, une relation exceptionnelle.

Je pleure encore souvent de sa disparation…

En septembre 2012, j’ai dû me résigner à l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure.

J’ai ressenti une douleur tellement profonde, que je m’étais promis (à ce moment-là), de ne jamais reprendre un animal.

Si vous avez déjà perdu un compagnon à 4 pattes, je suis sûr que cette douleur ne vous ai pas inconnue… bon on ne va pas trop développer sinon je risque de passer le temps de la rédaction de mon article à chialer.

 

J’ai choisi de vous faire partager mon expérience de l’adoption d’un animal en refuge, tout simplement, parce que c’est une expérience qui n’a pas son égal, dans tout ce que ça peut provoquer émotionnellement parlant.

Je vais donc, vous parler de l’adoption d’Ugo (mon bébé, mon amour, mon chouchou, mon loulou…).

 

Quelques semaines, enfin plus exactement 3 mois après mes adieux à Luna, je me rendis compte, qu’une partie de mon cœur était à nouveau vide, je n’avais plus d’animal à aimer, et ça me manquait épouvantablement.

Je me suis mise à regarder sur internet, les SPA et autres refuges, mais comme ça juste pour voir hein, juste pour me donner une idée, pas plus. Bah oui j’avais dit plus d’animaux… on ne va quand même pas se contredire.

Et puis, j’avoue, je pensais à Luna, je me disais, je n’ai pas le droit de vouloir la remplacer, ce n’est pas bien.

Avec le recul, j’ai compris qu’on ne remplace pas, on augmente juste sa dose d’amour avec un autre être et j’avais tellement, tellement d’amour à offrir.

 

En faisant défiler les pages des annonces des animaux à adopter, je me suis dit deux choses :

  1. Y a beaucoup trop d’animaux sans famille, ce n’est pas normal
  2. Je vais devoir déménager dans une grande maison pour tous les adopter

2) Réaliste : Lequel choisir ???

 

Je n’avais pas vraiment de critères, je savais juste qu’il ne devrait pas trop ressembler à ma Luna.

Donc bon, je suis là, dans mon salon, je fais défiler les pages de la SPA de Montpellier, ça défile ca défile ca défile encore, quand tout à coup !!! PAF… LE CHIEN !!!

Mon Ugo, il était là, le coup de foudre, ses yeux, son pelage, son air con-con, j’adore, c’était lui et pas un autre. Je lis, relis sa description, mais en fait, j’avoue que finalement, elle ne m’a pas marquée, je ne voyais que lui.

Il me fallait y aller tout de suite la maintenant, quoi ?? C’est 2h du matin ?… ah bon ok, je vais attendre un peu. Mais demain alors j’y vais direct, quoiii ? Demain je bosse ?? Oui bon ça va ok j’irai ce week-end, mais l’imaginer 3 jours de plus dans cette cage pour moi c’était une torture.

J’ai donc envoyé un mail à la SPA en question, pour les avertir de mon intention. Ils m’ont répondus, très gentiment, en m’indiquant cette réalité, qu’ils ne pouvaient pas me promettre qu’Ugo serait toujours disponible, 3 jours plus tard, quelqu’un pourrait voir en lui toutes les qualités que moi j’ai détecté tout de suite.

 

L’angoisse, le stress me tenait jusqu’au fameux samedi matin, ou à la première lueur du jour, j’ai pris ma voiture pour aller à la rencontre de mon petit ange canin. 1h de route me séparait de lui. M’avait-il attendu ? Es ce qu’il se rendait compte que c’était sa dernière nuit derrière des barreaux ?

L’excitation de le voir, l’angoisse qu’il ne soit pas là, la joie, la peur qu’on ne s’entend pas, comme si j’allais à un premier rendez-vous amoureux. C’était un peu ca finalement.

 

J’arrive enfin devant l’établissement, je cours pratiquement jusqu’à l’entrée, une bénévole vient à me rencontre, je lui demande à voir Ugo, elle m’explique le chemin, je ne comprends rien, j’étais tellement au prise avec mon impatience, elle m’accompagne, nous passons la porte qui sépare les bureaux, des cages ou sont les animaux…

 

Première impression, LE CHOC, tous ces animaux, mon dieu, combien y en a-t-il ? « 250 chiens Madame ». Mooooooooooon Dieuuuuuu (et je ne suis pas croyante), je baisse la tête honteuse, de ne pas tous pouvoir les prendre et les libérer, je baisse les yeux, pour ne pas croiser leurs regards, qui me fendent le cœur, je ne peux pas comprendre, qu’ils soient la sans famille.

 

On arrive devant l’allée ou se trouve mon nouvel amour, du doigt elle me désigne sa cage. Je m’avance d’un pas rapide, et je tourne le regard, il est la !!!! Oh mon amour encore plus beau en vrai. Il est excité, il saute partout.

Un autre bénévole qui m’a rejoint, me demande si je veux aller le promener ? BIEN SUUUUUUUURRRRR, il ouvre la cage, Ugo sort (pour la dernière fois car il n’y rentrera plus jamais, quelle fierté), je fais le tour pour le rejoindre, je ne suis plus qu’à quelques mètres de pouvoir l’embrasser et lui confier mon cœur pour toujours.

 

Encore aujourd’hui en écrivant ces lignes, j’ai des larmes de joie, car c’est un moment tellement fort.

 

Nous allons balader, première chose que je constate c’est qu’il est un peu (beaucoup plus) grand que je ne me l’étais imaginé. N’y pensons pas, on verra plus tard.

Je vois aussi, qu’il a énormément d’énergie, une force incroyable. Mais je l’aime déjà.

Le bénévole, me propose de le lâcher dans un parc prévu à cet effet, pour que je vois comment il réagit, sans laisse.

Waouuuuuu il court et court encore partout. Il ne s’approche pas trop de moi, peut-être, a-t-il besoin de temps ? Toute façon j’aime l’observer, cela arrivera encore souvent d’ailleurs, même aujourd’hui.

Je demande un peu de renseignement sur son histoire, on en sait pas grand-chose, il a été récupéré errant au bord d’une route, il a 18 mois et ça fait déjà 6 mois qu’il est ici.

 

Retour en laisse, une employée de l’établissement (une responsable je pense) vient à ma rencontre et me demande mes impressions, je lui dis que j’émets quelques réserves sur sa taille (il fait 32 kgs), sur le faite que je sois en appartement… elle me répond simplement : « Si il n’y avait que des gens en maison qui adoptait des chiens, on serait encore plus saturé »…

Pas besoin de m’en dire plus, j’étais déjà convaincue y a 3 jours.

 

Je confirme donc mon intention d’adoption, tous heureux, nous partons vers les bureaux pour finaliser mon accord.

Oh Ugo, tu ne t’en rends pas encore compte, mais la galère pour toi, c’est fini… tu es mon chien, plus jamais tu n’auras faim, froid, peur… plus jamais tu ne seras seul dans ton cœur.

Dans l’histoire nous sommes tous les deux très chanceux.

 

Je remplis les papiers, dans cette SPA, je ne sais pas si toutes font la même chose, j’ai le droit à une visite chez le vétérinaire, gratuite, pour lui faire faire un contrôle.

Le tarif d’adoption m’est annoncé, mais je le savais déjà, une grille était mentionnée sur leur site internet.

Je leur achète également une laisse et un collier.

 

Et voilà papiers signés, je suis officiellement ta maman d’adoption, quelle fierté. Une photo pour immortaliser ce jour, et nous partons direction, notre nouvelle vie !!!

 

Les débuts ont été un peu difficile, car il a fallu lui faire oublier ces nombreux mois en cage, notamment pour les besoins, il a été inévitable qu’il me fasse quelques pipis et plus, dans la maison, mais avec de l’apprentissage positif et beaucoup de patience, il a fini par comprendre.

Oui avec un animal qui a été traumatisé, il faut du temps, de la patience et de l’amour. On ne peut pas lui demander tout, tout de suite. Pour une grande récompense, il faut toujours une grande ténacité.

 

Dans un prochain article, je vous décrirais les étapes d intégration qu'il a fallu, les bases d'éducation, la méthode que j'ai appliquée et le résultat que j'ai obtenu.

 

Alors moi j’entends souvent, « prendre un chien en SPA, s’est un risque on ne sait pas d’où ils viennent, leurs caractères, la santé », ce à quoi je répondrais :

 

C’est vrai, s’agissant de la santé ils sont, tout de même, contrôlés par des vétérinaires, vaccinés, identifiés. S’agissant de leur provenance, c’est vrai aussi, mais es vraiment important ??? L’important dans la vie c’est de savoir où on va… et quand on y va accompagné d’un chien, le chemin est toujours plus beau.

Le seul risque que vous prenez en adoptant un animal abandonné, c’est de vous rendre  plus heureux par sa présence, parce que si VOUS vous ne savez pas d’où il vient, lui le sait, et il vous sera éternellement reconnaissant de l’avoir sorti de la.

 

A mon Ugo, pour un jour, pour toujours ta patte sur mon cœur.

Je t’aime mon chien.

 

 

Les chiens ne mentent jamais quand ils parlent d'amour

Jeffrey Moussaieff Masson

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